En France, les noms de famille héréditaires sont apparus au Moyen-Âge. Ils sont le résultat d’une longue histoire. On appelle « onomastique » l’étude des noms propres et « anthroponymie » celle
des noms de personnes.
Avant l’apparition des noms de famille tels que nous les connaissons, on identifiait les individus par un nom qui leur était propre.
En l’an 800 déjà, sous Charlemagne, il existait ainsi une grande variété de noms, dont beaucoup étaient d’origine germanique.
Avant l’apparition des surnoms, qui deviendront ensuite de véritables noms de famille, on distinguait les individus en les rattachant à leur filiation, paternelle ou maternelle. Le nom «
Aladenise » en est un exemple.
Vers l’an mil, la christianisation grandissante a rendu nécessaire le recours à un nom et un surnom pour distinguer les homonymes. Le nom est devenu peu à peu un nom de baptême jusqu’à aboutir au
prénom que nous connaissons. Le surnom est quant à lui devenu ensuite un nom de famille qui s’est transmis de manière héréditaire. Il s’inspirait d’un métier, d’une caractéristique, d’un lieu
d’habitation…
Transmis par le père, il s’agit d’un « patronyme » ; transmis par la mère, on parle de « matronyme ».
En généalogie, les noms sont essentiels : on repère les documents par les noms qu’ils contiennent et ils nous suggèrent des pistes de recherches à condition d’être vigilants !
Jusqu’à l’établissement du livret de famille en 1877, l’orthographe des noms n’a pas toujours été stable. Il faut donc penser à rechercher toutes les variantes orthographiques.
Les noms ont aussi parfois été féminisés dans les actes lorsqu’ils se rapportaient à une femme.
Des branches d’une même famille peuvent voir leur nom orthographié de manière différente. Seule une recherche dans les archives pour trouver les ancêtres communs permettra de le confirmer.
Les noms ont parfois subi des modifications, volontaires ou non : erreurs administratives, simplification orthographique, francisation, changement officiel peuvent compliquer les recherches. En
cas de changement de nom dûment enregistré, la mention en est portée en marge de tous les actes d’état civil de la personne concernée et de ses enfants mineurs.
Les noms peuvent cacher des pièges. Le nom « Picard » en est un exemple : il peut aussi bien révéler une origine de Picardie qu’être un dérivé du germanique « Bickhardt » porté par des juifs
alsaciens !
Un nom à consonance française peut cacher une origine étrangère plus ou moins lointaine.
Pour en savoir plus sur l’origine des noms de famille en France, plusieurs études ont été publiées, en particulier celles d’Albert Dauzat.
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